Ce jeudi 17 novembre 2022, CINav organisait un point d’étape du projet DIGI4MER. Son objectif est de développer des parcours de formation innovants adaptés aux besoins des industriels de la mer. Lancé depuis plus d’1 an dans le cadre du dispositif « Ingénieries de formations professionnelles et d’offres d’accompagnement innovantes (IFPAI) », ce projet a pour mission essentielle de recréer un vivier national de compétences dans les régions partenaires de CINav : la Bretagne et les Pays de la Loire, qui ont également contribué à son financement, ainsi que la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et Sud/Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ce projet, d’une durée de 24 mois, est financé par l’Etat à hauteur de 50% dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir 3 sur un budget total de 4,36 millions d’euros. Il comporte 4 objectifs majeurs : apporter une coloration maritime aux formations industrielles existantes afin qu’elles correspondent mieux aux attentes des industriels du secteur, expérimenter un outil de e-learning adaptatif pour faciliter l’apprentissage, accélérer la labellisation de ces formations et l’accompagnement des formateurs pour en améliorer la visibilité et l’efficacité et enfin, avec les partenaires du consortium, Wind-ship, D-ICE et l’ENSM, d’élaborer un référentiel de formation pour la conduite de navire à propulsion par le vent.
Lénaïc Segalen, Présidente de CINav rappelle : « Le projet DIGI4MER s’inscrit pleinement dans les missions de CINav. Il a donné à l’association la légitimité et les moyens pour concevoir des outils innovants en matière d’ingénierie de formation qui serviront l’ensemble de la filière. Il ouvre également la voie aux nouvelles compétences avec le développement d’une formation dédiée à la propulsion par le vent. »
Corinne Ruinet, cheffe de projet labellisation à CINav précise : « Notre démarche remplit trois objectifs : offrir aux opérateurs de formation une visibilité sur les besoins en recrutements des entreprises, ouvrir aux apprenants des perspectives professionnelles et garantir aux industriels une employabilité immédiate des apprenants ».
François le Bars, responsable RH chez Piriou explique : « Les colorations maritimes et les séminaires Esprit d’Equipage sur site permettent de faire connaître les particularités de nos métiers et de leur condition d’exécution. Par exemple les règles de sécurité en lien avec la co-activité à bord des navires en cours de construction ou d’entretien. Ces apprentissages sont autant de gains de temps dans l’autonomisation des nouveaux salariés. »
Pour Elisabeth Cabresin de l’AFPA : « la coloration maritime de notre formation d’opérateur composite, initialement orienté vers le nautisme, ouvre les apprenants à un panel d’activités diverses dans les différentes composantes des industries de la mer. Les modules de coloration maritime nous donnent accès à des outils qui permettent aux formateurs de renouveler les apprentissages. »
Romain Gicqiuaux, en cours d’apprentissage partage son expérience : « Ne venant pas d’une région littorale, l’univers maritime m’était assez inconnu. Les modules sur le vocabulaire maritime et celui sur les réglementations dédiées au secteur industriel m’ont permis de trouver facilement les informations qui m’étaient nécessaires pour m’adapter rapidement »
Cette cérémonie sera aussi l’occasion de délivrer le « Label By CINav » à 12 formations délivrées par 4 établissements :
Christophe Roudaut, responsable du département mécanique de l’IUT de Brest est enthousiaste : « la coloration maritime de nos deux licences professionnelles chaudronnerie industrielle et matériaux composites est un véritable atout. Ce dispositif met en lien direct les organismes de formation et les acteurs industriels du maritime. En complément, notre objectif est que le BUT génie mécanique et productique, une fois labellisé à son tour, soit le BUT maritime de référence en France. »
Claire Simonpierie, de l’AFPA de Brest reçoit le label by CINav : « Cette démarche prend tout son sens car nos formateurs sont issus du milieu maritime. Ce label permet de valoriser nos formations et d’en améliorer la communication. C’est essentiel pour trouver des apprenants pour ces cursus industriels »
Johann Quenault, du lycée professionnel Saint Michel de Priziac : « Ce label est une opportunité exceptionnelle pour ouvrir le champ des possible en termes d’insertion et d’employabilité des jeunes. À la suite des séminaires esprits d’équipage, nos jeunes reviennent pleins d’étoiles dans les yeux. »
Lénaïc Segalen, Présidente CINav conclut : « Grâce à l’engagement des établissements et des
formateurs dans la démarche de coloration maritime, les publics diplômés auront les clés pour intégrer
les industries de la mer, autant dans le naval, le nautisme et les énergies marines. »