Projets
Le quatrième module d’acculturation du projet FORTEIM traite également des pollutions occasionnées par les activités en mer ; des pollutions accidentelles ou chroniques inhérentes à notre présence sur les océans sur les navires et les plateformes offshore.
Les premiers modules qui portent sur la physique de la planète bleue et sur la biosphère marine ont permis de décrire un état environnemental issu des évolutions naturelles depuis les temps géologiques. La pollution, sous toutes ses formes, déstabilise rapidement ce milieu marin. Elle est polymorphe, solide, liquide, gazeuse, lumineuse, sonore et à toutes les échelles. Par exemple, la pollution par les matières plastiques peut édifier des îles flottantes gigantesques3 et en même temps s’insinuer dans l’intimité des organismes, jusqu’aux nano-dimensions moléculaires4. Le changement climatique traité dans le thème 2 est aussi provoqué par une pollution atmosphérique majeure via les gaz à effet de serre.
Au-delà de ce constat préoccupant, FORTEIM décrit les démarches résilientes adoptées par la communauté maritime, illustrées par des exemples de solutions embarquées pour éviter ou limiter les rejets dans le milieu, des macrodéchets solides aux effluents liquides ou gazeux. En anticipant sur le chapitre sur l’écoconception, ce module s’appuiera sur des approches pédagogiques ludiques pour monter que des solutions existent et qu’elles doivent être généralisées pour diminuer, à notre échelle d’acteur maritime, l’impact de nos activités sur le milieu.
En conclusion, nos apprenants auront cependant bien conscience que la vraie solution est la maîtrise des pollutions sur les continents, là où, animaux dépourvus de branchie, nous, humains, vivons et polluons majoritairement.
1 Les 9 limites planétaires (2009) : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d'utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de la couche d'ozone, l'introduction d’entités nouvelles dans l’environnement (pollution chimique) et l'augmentation des aérosols dans l’atmosphère.
2 On peut parler de pollutions « naturelles » concernant les dépôts, parfois massifs, liés aux éruptions volcaniques ou encore issues des blooms toxiques d’algues unicellulaires.
3 On peut parler de 7e continent pour des structures de dimension méso-échelle (x100km) dans le Pacifique nord et sud est, en Atlantique subtropical et au sud de l’océan Indien, au niveau des gyres.
4 Les particules de plastiques issues notamment d’objets neufs (textiles par exemple) peuvent dégager une multitude de molécules perturbantes et toxiques pour les métabolismes cellulaires des organismes marins