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FORTEIM – Thème 5 : Notions d’écoconception et d’Analyse de Cycle de Vie

FORTEIM – Thème 5 : Notions d’écoconception et d’Analyse de Cycle de Vie
24 sept. 2025

Il faudra bien qu’un jour l’humanité soit en mesure de trouver un équilibre qui permette à la fin d’une année de n’avoir pas « consommé » davantage que ce que notre planète peut fournir ou recycler en 365 jours.

Si nous voulons être bien présents sur les 70,8 % de la surface de la planète bleue occupés par l’océan, l’industrie maritime est une nécessité. Une démarche vertueuse et durable doit donc faire en sorte que l’ensemble des activités induites ait le plus petit impact possible sur cet environnement fragile et encore trop méconnu. Comment faire pour tendre vers cet objectif vital pour notre avenir ? La première approche est de pouvoir mesurer cet impact et connaître les perturbations sur l’ensemble du milieu naturel et sur de longues durées.

L’écoconception doit permettre de réduire autant que possible les effets nocifs de nos objets maritimes manufacturés (dont les navires) sur le vivant en général et sur la biodiversité marine en particulier. L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) en est le juge de paix, elle permet de quantifier l’ensemble des constituants et leurs impacts, de la conception à la déconstruction. L’ACV prend en compte les matériaux (dès l’extraction minière), l’énergie nécessaire à la fabrication, à l’exploitation et la maintenance du navire. L’ensemble des effets impactant le milieu est identifié et quantifié. Par exemple, les pollutions carbonées et les autres rejets de substances nocives sont calculées tout au long de la vie du produit.

Il est aussi nécessaire d’intégrer la composante humanitaire et sociale pour l’ensemble des contributeurs, de la mine d’extraction des matériaux de construction au chantier de déconstruction en fin de vie du produit.

Le cinquième module de FORTEIM, notamment par l’utilisation interactive d’un jeu numérique original, va permettre aux apprenants de s’initier aux méthodologies d’écoconception mises en œuvre depuis quelques décennies par l’ingénierie navale. L’objectif sera de créer le navire de commerce le moins impactant possible tout en préservant sa pertinence économique.

L’impact zéro n’existe pas mais les marges de progression sont considérables grâce à une meilleure connaissance des pollutions systémiques dans l’espace et le temps. Les indicateurs d’impact environnementaux doivent désormais être décisifs avant de lancer la production des navires qui sillonneront à l’avenir un océan mieux respecté.

 

Marc Bœuf